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                             IV.    LA TERRE

 

1)   Constat

Qu’est-ce que la terre pour les anciens, c’est en fait tout ce qui se réfère à la matière inerte, mais est-elle bien inerte ? cette matière.

 

Qu’est-elle en fait ?

Il y a les roches totalement stériles, mais sous l’action du vent et de l’eau elles vont s’éroder, se dissoudre changer de nature également donnant des sels qui se dissoudront et seront entrainés par les eaux de ruissellement et enrichiront les eaux des fleuves, elles se dégraderont en sables qui entrainés par les eaux et mélangés au débris animaux et végétaux vont former ce merveilleux limon des bords des fleuves, si bénéfique pour les cultures.

 

Ces roches stériles sont cependant d’une grande importance dans l’environnement. Que ce soient les sables, les argiles, les arènes, ou les roches elles-mêmes, elles rentrent dans la construction des bâtiments, dans la fabrication du verre, la fabrication des terres cuites et céramiques et aussi des briques d’argile sèche et la liste n’est pas exhaustive.

 

Pour ce qui est de l’environnement, nous retiendrons un effet interressant dans le domaine de l’énergie qui est un des gros dossiers qui nous interesse.

L’argile, le sable et les pierres métamorphiques sont à redécouvrir largement en ce qui concerne l’isolation et le chauffage des bâtiments. Nous y reviendrons plus loin.

 

Dans tous les bassins des fleuves on trouve ces limons récents ou anciens qui donnent ces terres arables.

 

Mais pourquoi ces terres sont-elles fertiles, essentiellement parce qu’elles sont vivantes. Des milliards de micro organismes et de bactéries y vivent, les premiers consommant les résidus des végétaux et des animaux morts ; les seconds finissant le travail pour donner ensuite ces terres de plus en plus sombres à mesure que ce travail caché mais colossal s’opère sous nos pieds.

 

Or actuellement, de nombreux spécialistes agricoles, tirent la sonnette d’alarme car sur des surfaces de plus en plus grandes il est constaté que l’agriculture au lieu de fertiliser les sols comme elle le fit patiemment pendant des millénaires, est en train de les épuiser. (conférer en France les excellents travaux de Claude et Lydia Bourguignon)

 

Une constatation témoin de la dégradation des sols suite à labour égal ou à plus de 30 cm a été faite par la CUMA « Les Ajoncs » de Maur de Bretagne.

Année 2002 :  prairie naturelle

Année 2003 : destruction de l’activité biologique.

Année 2003 : perte de la fertilité chimique naturelle. Lessivage d’azote. Puis perte de stabilité du sol.

Année 2004 : érosion, près de 450 kg/hectare

Année 2005 : dégradation de la ressource sol. Problèmes sanitaires sur le blé.

Année 2007 : perte de matière organique. (latéritisation de la terre). Baisse des rendements de 14%. Problèmes environnementaux.

 

Et pourtant nombreux sont et ont été les avertissements lancés aux agriculteurs mais peu abandonnent le labour profond et peu reprennent le cycle vertueux des assollements par les légumineuses et autres engrais verts, or ainsi que le montre l’exemple ci-dessus, le labour profond est une catastrophe ; les sols ne peuvent être amendés par les micros organismes et bactéries qu’à condition de ne pas être labourés sur une profondeur de plus de 30 cm maximum même dans les terres très riches des grandes plaines limoneuses céréalières car au-delà, les bactéries aérobies meurent asphyxiées car enfouies loin de l’oxygène véhiculé entre autres par les micro-organismes et les vers de terre qui labourent la terre naturellement ; quant aux bactéries anaérobies qui se trouvent sous cette hauteur de 30 cm et au-delà, elles meurent aussi brulées par l’oxygène en étant ramenées à la surface. Ce labour excessif stérilise à terme la terre et petit à petit celle-ci retourne à l’état totalement minéral sans plus aucun élément nutritif ce qui force les agriculteurs à augmenter de plus en plus leurs engrais artificiels pour nourrir leurs semis qui poussent en fait sur de la latérite (c’est cette terre qui existe en Afrique et dont longtemps on a cru qu’elle était propre au continent mais qui est en fait entretenue par les brulis successifs qu’y opéraient les indigènes sans se rendre compte que le bénéfice obtenu à court terme stérilisait les terres sur le long terme.

 

Au contraire en Europe, et ailleurs bien sur, dans les centaines de pays où les hommes par l’observation attentive et au bout de multiples essais, ont fini par comprendre de façon empirique comment améliorer leurs terres, il fut pratiqué pendant des siècles en améliorant de plus en plus le choix des variétés et espèces de culture, ces cultures triennales si bénéfiques à la terre, alternant une année avec des végétaux à racines profondes qui labouraient et amendaient la terre en profondeur en symbiose avec les bactéries et micro-organisme, l’année suivante des cultures avec des végétaux à racines peu profondes et la troisième année réservée à la jachère avec si possible un semis de légumineuses non récoltées (luzerne – trèfle) pour laisser la terre se reposer et se reconstituer en azote grâce auxdites légumineuses qui laissées sur le terrain seraient enfouies l’année suivante pour un nouveau cycle de culture ;

 

Ce type de culture dit intensif a permis de faire donner à la terre le meilleur d’elle-même pendant des siècles sans la stériliser.

 

Le deuxième type de culture dit extensif qui fut celui des pionniers américains qui vécurent un temps sur les acquis d’humus des siècles passés mais s’en mordent les doigts maintenant,  utilise le principe de la monoculture. Il n’épuise apparemment pas les terres car le semis est plus clairsemé mais à terme les effets sont tout de même nocifs car les monocultures entrainent des habitats de type particuliers pour les insectes et les animaux provoquant des maladies des plantes par manque de variétés cultivées et obligeant les agriculteurs à faire un emploi plus grand de pesticides et d’antifongiques qui sont infiniment moindres quant l’assolement triennal est pratiqué.

 

D’autre part, sur les terrains en pente, l’habitude s’est également perdue de sarcler ou labourer même peu profond verticalement à la pente. Les agriculteurs passent leurs tracteurs dans la plus grande longueur pour éviter les manœuvres : résultat ils augmentent le ravinnement des sols en n’opposant pas de barrière au ruissellement des pluies, alors qu’un labour suivant des sillons formant de multiples micro terrasses diminueraient conséquemment ce ravinnement.

 

Depuis une dizaine d’années le gouvernement a rendu obligatoire, la pratique de la jachère, mais comme d’habitude les choses ont encore été faites à moitié,

Au lieu de revenir intelligemment à l’ancienne pratique, on a simplement rendu obligatoire la jachère sur une partie des terres en oubliant de rendre obligatoire l’assolement trienal tout simplement. Ce qui fait que l’on voit les mêmes cultures qui reviennent sur les mêmes terres pendant plusieurs années et à côté des « jachères » qui durent sans raison, ce qui est idiot.

 

Certains agriculteurs font tout de même leur possible pour faire les choses intelligemment mais ils sont rares car en effet le profit immédiat est moindre et beaucoup tout en déplorant les effets peccamineux de leur façon de cultiver les pratiquent tout de même car ils ont leurs échéances bancaires de l’achat de leur matériel super sophistiqué à payer.

 

C’est pourquoi, l’Etat doit agir en bon père de famille et « obliger » ses enfants à être sérieux mais pour cela il faut qu’ils y trouvent profit et qu’ils ne considèrent pas l’action paternelle de l’Etat comme une contrainte dictatoriale mais comme une attitude aimante ;

Les Royalistes ne sont pas des dirigistes et savent qu’il vaut mieux que l’Etat intervienne le moins possible dans la vie des citoyens mais il y a des limites, si les terres sont bien des propriétés privées, elles sont malgré tout un bien commun à tous dans la mesure où elles sont un patrimoine qui permet à tous de vivre et l’Etat se doit alors de vérifier si ceux qui exploitent ces terres qui leur appartiennent ou dont ils sont les locataires, le font de façon intelligente et pour le Bien de tous.

 

Les Agriculteurs se plaignent de ce que leurs Cuma leur imposent certaines cultures et pas d’autres et de ne plus être libres ; en fait ils oublient qu’ils ont passé des contrats avec celles-ci en échange de subventions ; il y a donc eu contrat et ce contrat n’est pas léonin contrairement à ce qu’ils peuvent penser.

 

Mais comme toujours la subvention est perverse car elle encourage le moindre effort.

, il serait beaucoup plus judicieux de :

- mettre simplement en place des obligations de minimum de profondeur de labour (règlementer donc sur le territoire de France, la production ou l’importation des socs de charrues qui ne dépasseraient pas une taille adéquate ; ça c’est le rôle de l’Etat qui peut imposer ses normes de construction),

-sur les terrains en pente interdire le labour qui génère des ruissellement trop importants ravinant les terres du haut, ces labours étant remplacés par un fraisage du terrain qui est d’ailleurs beaucoup plus bénéfique à la terre , et éduquer les agriculteurs à pratiquer les labours dans le bon sens à l’opposé des pentes

-rendre obligatoire l’assolement triennal ;

 

De plus pour diminuer l’emploi des engrais et pesticide, rendre comme nous l’avons déjà dit aux chapitres précédents toute leur noblesse aux haies en limitant les parcelles de culture à des surfaces de 12 ha (extra haies).

 

Ces politiques ne seront pas accompagnées de subventions mais de détaxes plus ou moins longues sur le temps en fonction des changements à mettre en place de façon à ce que les agriculteurs aient le temps de se retourner dans leur comptabilité qui ne pourra que s’améliorer étant donné qu’avec des parcelles moindres, le matériel nécessaire sera moindre aussi en taille et en prix.

 

Une incitation à l’embauche d’ouvriers agricoles qui redeviendront nécessaires en rapport avec les entretiens de haies par exemple, sera mise en place, qui pourra se calquer sur celui du chèque emploi service universel, avec un  transfert sur l’impôt général de l’assurance maladie, l’assurance chômage continuant à être réglée directement à la MSA qui en gèrera les modalités avec les salariés de celle-ci qui pourra faire en même temps office de syndicat de ceux-ci.

 

Nous allons aborder une autre facette de l’environnement par rapport à la terre.

L’Urbanisation excessive des mégapoles.

 

Chasser le Naturel, il revient au galop ;

 

L’homme est ainsi fait qu’il voit toujours midi à sa porte sans tenir compte de l’effet parfois pervers de ses actions.

 

Les villages se sont installés autrefois autour des puits et naturellement aux endroits les plus propices aux cultures.

Quelques villes seulement se sont installées à des endroits stratégiques de commerce.

 

Il se trouve que certaines villes cumulaient les deux et petit à petit comme c’étaient elles qui procuraient la richesse à leurs habitants elles sont devenues des eldorados pour tous ceux qui leur étaient étrangers.

Elles ont attiré de plus en plus de monde de telle sorte qu’elles sont maintenant devenues des mégapoles.

 

Le malheur est que ces rares villes stratégiquement bien placées du point de vues des échanges humains, sont aussi bâties sur les meilleures terres de leurs régions. Ainsi en est-il de PARIS qui par ses banlieues s’est étendu sur une moyenne de 75 km de rayon sur les terres les plus riches de France, de Lyon, de Marseille et de Bordeaux qui n’ont rien à envier à Paris non plus.

 

D’autres villes de moindre importance sont en train de suivre sa trace, ainsi en est-il de Nantes. De Metz, de Bourges, de Soissons et j’en passe.

 

Régulièrement, tous les 10 ans les mairies reconsidèrent leur plan d’occupation des sols mais malheureusement ne recherchent pas plutôt les terres de friches pour l’implantation des habitats, terres naturellement destinées à cet usage par nos ancêtres lointains qui réservaient les « bonnes terres » aux cultures.

 

Comment se fait-il que sur à peine un siècle et demi, l’homme est tant perdu son bon sens ?

 

De même en terrain inondable, les responsables publics passent d’un extrême à l’autre ; après avoir délivré des permis de construire à « tire larigot » sur des terres de friche inondables mais sans obligation de construire sur pilotis, on récolte actuellement les fruits de leur inconséquence qui coute une fortune en indemnisation pour catastrophes naturelles à la collectivité. Et maintenant, ils interdisent totalement toute construction, ce qui est aussi idiot.

 

Venise est construite sur pilotis depuis des siècles,  Bien qu’en danger pour cause de vétusté de ceux-ci, ils durent quand même depuis des siècles.

 

C’est donc parfaitement viable de construire en zone inondable à condition de prendre les précautions adéquates de construction sur pilotis.

 

 

2)   Conséquences

Traité avec constat

3)   Causes

idem

4)   Propositions

En ce qui concerne l’utilisation de l’inertie de la terre dans les problèmes énergétiques, nous retiendrons ce qui nous a paru le plus économique et le plus interressant sur le long terme.

 

Les populations nordiques ont depuis des siècles intégré un système qui fut découvert et utilisé de façon légèrement différente mais suivant le même principe par la population alsacienne ; il s’agit du poêle de masse inventé par les romains avec sa variante alsacienne : le poêle alsacien.

 

Ces deux formes de chauffage utilisent l’inertie thermique de la pierre ou du sable et de la céramique. Ce système utilise toute source de chaleur (principalement le bois mais aussi le charbon et un système intérieur de conduit en chicane où brulent les gaz émis par le combustible sachant qu’au départ le poêle monte en température à plus de 1000° en brulant ces gaz.

Dans un deuxième temps, la pierre ou le sable+céramique extérieure aura emmagasiné cette chaleur et va la restituer sur une durée pouvant dépasser 12 heures et même plus selon le tonnage du poêle et la capacité de sa chambre à bruler.

 

Pourquoi direz-vous, un gouvernement doit-t’il se préoccuper de promouvoir en priorité ce genre d’appareil ; c’est simple en ce qui concerne la France.

1)    la France possède une énorme potentiel de culture forestière par taillis renouvelable tous les 30 ans..

2)    La France possède le massif hercynien composé de roches métamorphiques à haut pouvoir d’inertie calorique ainsi que des gisements qui peuvent être concurrentiels par rapport à la stéatite de Finlande qui sert à fabriquer actuellement la majorité des poêles de masse (ex : la pierre de Volvic et certains granits résistants au claquage), elle possède aussi d’innombrables gisements d’argile dont on peut tirer des céramiques extrêmement denses qui résistent à des températures extrêmement élevées et qui ont un haut pouvoir de transmission calorique ainsi qu’un haut pouvoir isolant. Ce pouvoir isolant peut lui aussi faire concurrence à la Stéatite.

3)    Les poêles de masse sont les plus économiques des moyens de chauffage à l’heure actuelle ; ils fonctionnent par rayonnement sur les murs porteurs en maçonnerie ou en bois et par ce biais chauffent en diffusant la chaleur dans tout le bâtiment portes fermées à la différence des poêles classiques. Ils sont très peu gourmands en bois (pour chauffer 150 m² développés il suffit d’une dizaine de stère de bois par saison sous la latitude de la France du Nord.

4)    Ils peuvent intégrer une résistance électrique interne ce qui permet à l’habitant de quitter son logement en relayant momentanement son chauffage au bois par l’électricité, sachant que par ce moyen sa facture d’électricité sera également considérablement diminuée par rapport même aux radiateurs par accumulation classique, le poêle ayant une masse d’inertie de chaleur beaucoup plus grande, quand il s’agit de quitter son logement, l’inertie de ce type de poêle est pour une habitation de 150 m² développés pour un poele de 2 T à 3Tde 36 heures, ce qui permet largement de s’absenter pour une fin de semaine.

 

C’est pourquoi en considérant ces 4 facteurs, nous préconisons une politique de développement du chauffage dans l’habitat reprenant ce genre de système qui le rend totalement indépendant des coupures d’électricité à la différence des chaudières à bois de la nouvelle génération qui sont raisonnées en chauffage central.
Cela par des incitations fiscales totales sachant que l’investissement dans un poêle de masse est amortissable en économie de chauffage en 9 ans maximum et qu’un poêle de masse peut avoir une durée de vie de plusieurs siècles (dans certaines régions, on en a trouvé debout qui dataient de 4 siècles alors que la maison était depuis longtemps en ruines.) (A Chambord, tous les visiteurs peuvent admirer le magnifique poele de masse de la grande salle)

 

En mettant les cabinets d’architectes et les techniciens de chauffage sur le dossier, le gouvernement doit être à même d’en imposer même l’utilisation dans les immeubles sociaux relevant de sa juridiction. C’est un système plus économique encore que les chaudières à granulés et à plaquette.

Sachant que le taillis sous futaie et la haie se renouvellent après coupe tous les 30 ans, on peut largement subvenir aux besoins de la France  en couplage avec l’énergie électrique qui pourrait être la seule énergie faisant fonctionner ce système dans le sud de la France où les besoins énergétiques de chauffage sont moindres. Le taillis sous futaie est également à même de produire parallèlement comme nous l’avons déjà traité, du carburant pour les nouvelles générations de voiture hybrides en association avec les vignes à alcool.

Chantal de Thoury
Candidate aux élections législatives
sur la 2è circonscription de la Nièvre
pour l' Alliance Royale

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